Pour commencer, il faut remettre un certain nombre de points en perspective. Si je devais suivre les lignes directrices actuelles de l’institution, je ne devrais pas être empathique vis-à-vis des élèves, mais je devrais au maximum présenter des activités qui ont un côté ludique. Cela permettrait de motiver les élèves ; c’est vrai qu’ils préfèreront jouer que de faire un travail rébarbatif. Pourtant, j’ai la chance d’avoir des élèves qui font le travail que je leur demande, alors que j’ai choisi une autre voie et en particulier, dans ma classe comme dans bien d’autres, on ne joue pas, on travaille !
Et de fait, mes élèves ont souvent du mal à sortir en récréation car ils ne veulent pas arrêter de travailler ! Une chance ? Peut-être, mais peut-être aussi que la pédagogie CPR a une part de responsabilité... Je suis clair et empathique avec eux, mais ils travaillent pour eux, pas pour moi. Ils apprennent à travailler et choisissent (notez bien le verbe choisir) de faire ce travail parce qu’ils comprennent pourquoi ils sont à l’école et parce qu’ils y trouvent un minimum d’intérêt. Ce n’est donc pas une chance, mais un des choix pragmatiques qu’ils font. Ils deviennent des élèves responsables.
Ce sont les concepts présentés sur ce site qui ont guidé la mise en place de mon dispositif de classe. Tout n’a pas été mis en place en une fois, et à chaque année, son chantier ! Petit à petit, le dispositif de classe s’est stabilisé et je vous propose de le découvrir rapidement ici. Je rappelle que ce dispositif n’est pas clé en main, mais qu’il est adapté et optimisé avant tout pour mon cas personnel. Il peut donc servir de support de réflexion, d’exemple, ou au mieux de modèle, mais il n'est pas transférable sans adaptation à toute autre classe accompagnée par un autre enseignant.