Mon poste de remplaçant m’offre une opportunité rare : tester la Pédagogie CPR sur des publics variés, dans des écoles aux contextes toujours singuliers. C’était exactement ce que je recherchais, et c’est ce que j’ai pu vivre l’an dernier avec un certain plaisir. Je le revoyais donc déjà recommencer une nouvelle année comme la précédente...

Alors soyons francs : quand, le vendredi après-midi de la prérentrée – soit la veille de la rentrée, si l’on oublie poliment le week-end –, on m’annonce à 15h30 que je suis affecté dans une école à classe unique, avec un triple niveau CE2-CM1-CM2, avec plus de 20 élèves, dont 3 avec une notification MDPH… et jusqu'en avril... ça sent un peu le piège. Un piège que peu de collègues doivent rêver d’affronter.

Mais très vite, je me suis tourné vers l'avant : "En voilà, un bon crash-test pour la Pédagogie CPR !"

Le triple niveau est, par définition, un défi. Le vrai casse-tête, au départ, c’est la gestion du temps. Je me souviens encore de mes stages d’observation au temps de l'IUFM, il y a un peu moins de 20 ans, chez des collègues expérimentés, capables de jongler avec trois groupes, de lancer des activités en décalé, de faire avancer chacun à son rythme… tout en tentant, tant bien que mal de garder une classe à peu près fluide et organisée. J’admirais cette dextérité pédagogique, cette capacité à anticiper, préparer, et mener de front des dynamiques aussi complexes. Mais derrière cette apparente maîtrise se cachait un travail colossal : des heures de préparation, des nuits à peaufiner des séquences, un équilibre précaire à maintenir chaque jour et le sentiment évident que le moindre évènement dans la classe pouvait se faire effondrer ce qui avait l'air de tenir plus du château de cartes que du dispositif solide et résiliant de certaines classes à niveau unique que j'avais également pu observer.

Et moi, cette année, avec ce poste, dans tout ça ? Que faire ? Passer mes weekends et mes soirées à tout préparer ? Hors de question. D’abord, parce que j’ai une vie en dehors de l’école (oui, ça existe !). Ensuite, parce que j’ai un troisième livre à finaliser, et que mes nuits, mes weekends et mes vacances sont déjà bien remplis. Alors, comment concilier ce qui parait à beaucoup comme ingérable ?

C’est naturellement vers la Pédagogie CPR que je me suis tourné. Après tout :

• J’avais déjà validé son efficacité en double niveau CM1-CM2 (mes livres en témoignent).
• Mon année précédente de remplaçant m’a confirmé qu’elle fonctionnait aussi parfaitement avec des CE2.

J’étais donc armé pour affronter ce triple niveau.

Bien sûr, il a fallu construire des Plans CPR pour chaque niveau et les coordonner entre eux. Oui, cela représente un peu plus de travail de préparation qu’avec un niveau unique. Mais rien d’insurmontable. Et une fois ce travail initial accompli ? Un mois de sérénité sans préparation supplémentaire.

Les phases de découverte collectives demandent un peu d’organisation si l'on n'a pas coordonné les compétences des plans des 3 niveaux de classes, mais tout se passe d’autant mieux qu’on accepte de les rendre explicites, claires et structurées. Dans mon cas, la coordination Cm1-Cm2 a été le centre de mon travail de l'été en ce qui concerne les mathématiques et pour le français, j'ai toujours proposé le même plan de travail CPR pour les Cm1-Cm2 depuis des années.

J'ai ensuite raccroché autant de compétences des plans CPR des Ce2 que j'ai pu, ce qui fait que dans la majorité des découvertes de l'année, je pourrais au moins en partie, réaliser une découverte commune.

Dès les premiers jours, j’ai posé les bases du fonctionnement :

• Fabrication des étiquettes nominatives terminée dès la première heure. <-- cliquer ici pour obtenir le modèle --
• Premiers parcours lancés avant la fin de la première semaine. <-- cliquer ici pour accéder aux ressources --
• Premier Plan CPR opérationnel…

Résultat ? Une fluidité de classe parfaite, comparable à celle d’une classe à niveau unique, même si le temps des évaluations nationales et le dispositif de classe traditionnelle qu'elles imposent a bien cassé la dynamique qui venait juste de s'installer.

• En maths, par exemple, tous les élèves sont en plan : chaque niveau a le sien, avec ses exercices. Chacun travaille à sa table, fait ses choix, et vient me voir pour les validations.
• CE2, CM1 ou CM2 ? Peu importe : les règles sont les mêmes, le temps consacré aussi.
• Les Plans CPR servant aussi d’évaluation, plus besoin de multiplier les consignes orales. Tout est intégré dans le plan, et les élèves savent exactement ce qu’ils ont à faire.

Les habitudes ont été prises très vite. Les points bleus s’accumulent déjà sur les feuilles, et même les élèves en difficulté – pour la plupart – sont au travail, motivés et impliqués. Bref, tout fonctionne comme quand j’avais une classe de CM2 en niveau unique, voir mieux en ce début d'année, car ces élèves ont l'habitude de travailler sans avoir l'enseignant à leur disposition 6h/6. Du coup, ils me dérangent moins pour des questions "bêtes" en ce début d'année. Cet effet s'estompera vite puisque sur les classe à niveau unique, ces questions cessent avant la fin de la première période.

Alors, le crash-test ? La Pédagogie CPR, et ses plans de travail, l'a réussi haut la main. Cette expérience ne fait que confirmer l’étendue de ses applications possibles, et son adaptabilité aix situations à priori les plus complexes.

Et si vous tentiez l’expérience ?   <-- cliquer ici pour découvrir un protocole d'essai --

Si vous vous sentez débordé(e), ou si vous cherchez simplement à faire évoluer votre pratique vers plus d’efficience et de sérénité, la Pédagogie CPR est là. Comme le montre encore une fois l’expérience du terrain, l’essayer, c’est l’adopter.

Alors, prêt(e) à vivre pleinement et sereinement votre triple niveau en préservant le reste ?